
Nouveautés et prochaines étapes dans le domaine des plastiques à usage unique

En vue d’un avenir plus durable, le gouvernement du Canada a interdit six catégories de plastiques à usage unique (PUU) utilisés dans les services alimentaires.
Pour obtenir un aperçu approfondi de la législation actuelle et future, nous nous sommes entretenus avec Katie Fox, responsable du programme de développement durable de Bunzl Amérique du Nord. Katie nous a fait part de son point de vue sur les défis actuels et futurs auxquels les entreprises sont confrontées.
Quelle législation a été adoptée jusqu’à présent ?
KF: « En juin 2022, le gouvernement du Canada a publié une nouvelle législation interdisant certains plastiques à usage unique (PUU) et plastiques problématiques. La fabrication et l’importation de ces plastiques ont été interdites en décembre 2022, leur vente sera interdite en décembre de cette année et leur exportation sera interdite d’ici la fin de 2025.
L’interdiction porte sur six catégories de plastiques à usage unique : les sacs d’emplettes, les ustensiles, les récipients alimentaires à emporter, les anneaux pour emballages de boissons, les bâtonnets à mélanger et les pailles. Les plastiques problématiques comprennent les plastiques difficilement recyclables tels que le PSE, la mousse, le PVC, le plastique noir et les plastiques oxo-dégradables. »
Comment les entreprises ont-elles réagi à la législation ?
KF: « La législation est souvent une grande source de motivation. Nous avons travaillé en partenariat avec nos clients pour qu’ils sortent des catégories interdites. Certains voulaient différencier leurs emballages avant l’entrée en vigueur de la législation, tandis que d’autres se contentaient de respecter la réglementation. Nous sommes déterminés à répondre aux besoins de nos clients, où qu’ils en soient dans leur démarche de développement durable, afin de les aider à aller de l’avant. »
Que peuvent faire les entreprises pour accélérer leur transition vers des produits plus durables ?
KF: « La législation évolue rapidement. Il est également important de comprendre qu’une partie de la pression en faveur des alternatives durables est due à la prise de conscience des consommateurs et à leur demande. Par conséquent, il existe aujourd’hui un portefeuille plus large de solutions plus rentables, car beaucoup plus de fabricants ont opté pour des produits plus durables et ont développé de nouvelles innovations en matière d’emballage pour tous les substrats. »
À quels types de législation en matière de PUU et de durabilité pouvons-nous nous attendre à l’avenir ?
KF: « En ce moment, le gouvernement du Canada a ouvert aux commentaires du public son dernier cycle de discussion sur le contenu recyclé et l’étiquetage des produits. Les règles proposées pour l’étiquetage des produits interdiraient les allégations de recyclabilité à moins que 80 % des Canadiens d’une province ou d’un territoire n’aient accès à des systèmes de recyclage capables de traiter ces articles.
Des normes spécifiques concernant des termes tels que dégradable, biodégradable et compostable sont également envisagées.
L’autre point que je dois mentionner est celui des substances PFAS (Per- et polyfluoroalkylées). Il s’agit d’une classe de produits chimiques que nous appelons « produits chimiques éternels » en raison de leur persistance et de leur bioaccumulation dans notre environnement et dans notre corps. Ces substances sont utilisées dans les vêtements, les ustensiles de cuisine, les emballages alimentaires, les aérosols de protection, les mousses anti-incendie et bien d’autres produits encore, car elles possèdent des propriétés particulières qui les rendent résistantes à l’eau, à la graisse, à l’huile, à la chaleur et au feu. Malheureusement, elles sont associées à plusieurs effets négatifs sur la santé. Cette question est devenue un sujet de préoccupation aux États-Unis et fait également l’objet de discussions au Canada. »
Comment la gestion de la fin de vie des produits est-elle mise en œuvre pour soutenir les interdictions et les alternatives plus durables ?
KF: « Le Canada a déjà mis en œuvre la Responsabilité élargie des producteurs (REP) pour faciliter la gestion de la fin de vie des produits. Celle-ci exige des producteurs qu’ils versent des redevances à la collectivité pour investir dans les infrastructures de recyclage, le compostage, etc. L’idée est de contribuer à la mise en place de l’infrastructure de gestion de la fin de vie des produits grâce au financement des producteurs de ces produits. »
Quels sont les éléments à prendre en compte lors de la transition vers des solutions plus durables ?
KF: « Travaillez avec nos experts pour vous assurer que votre portefeuille d’emballages est conforme à la législation fédérale ou provinciale. Concentrez-vous sur la transition vers des alternatives qui sont soit recyclables, soit réutilisables, soit compostables. N’oubliez pas que l’interdiction des PUU s’applique aussi bien aux plastiques conventionnels qu’aux plastiques non conventionnels. Les solutions de remplacement ne sont pas toutes conformes.
Il n’existe pas de solution universelle. L’objectif ultime de votre emballage est de protéger votre produit. Posez-vous la question suivante : « Si j’enlève la composante plastique, le produit va-t-il être endommagé pendant le transport ou la distribution ? Cela va-t-il réduire la durée de conservation d’un produit alimentaire ? »
Y a-t-il autre chose que nous devrions savoir ?
KF: « Le paysage évolue rapidement. Je ne saurais trop insister sur ce point. Nous sommes là pour aider nos clients à adopter une approche proactive pour devenir plus durables en prenant des décisions éclairées et en ayant accès aux meilleures alternatives de produits, les plus innovantes et les plus durables. »
Contactez votre représentant local de Bunzl Épicerie pour en savoir plus sur notre système d’optimisation des emballages EcoSystems ou contactez-nous pour obtenir de l’aide dans l’élaboration d’un assortiment de produits plus respectueux de la planète.